Michel Bassompierre

 

Pour comparer Michel à quelqu’un de connu, je dirais spontanément Gepetto, le créateur de Pinocchio,  la marionnette de bois qui prend vie.  La crinière blanche et l’œil malicieux, c’est bien lui.

Comme le menuisier laborieux, il crée des êtres inanimés qui ne peuvent pas mentir. Les ours, les éléphants, les gorilles de Michel nous racontent des histoires,  des contes que l’on voudrait voir exister.

Les ours sauvages, j’ai l’impression d’en avoir vu beaucoup, et comme les hommes ils ont leur personnalité, leur caractère propre. Les ours de Michel,  ils sont aussi tous différents.  

Tout dans l’allure, le mouvement, et cette tête caractéristique, nous font croire que ses ours de terre, de marbre ou de bronze, vont se mettre à bouger.  Les narines dilatées du gorille ou de l’ours semblent renifler notre odeur ; la communication est établie.

Pas de détails superflus, de pelage suggéré, les œuvres de Michel sont lisses, rondes, sensuelles, elles invitent à la caresse. 

Les lignes épurées rappellent les œuvres du maitre de Saulieu, François Pompon,  elles ont en plus l’énergie, l’insouciance, une certaine désinvolture, peut être celle de leur créateur.   

Est ce que la Fée bleue donnera vie aux créations de Michel ? Sans aucun doute, car cette fée existe dans notre imaginaire. Révélée par le talent de Michel, la Fée bleue virevolte et sa baguette anime le puissant gorille, le percheron qui galope, ou l’ours pensif.

Rémy Marion

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